Après une magnifique nuit passée dans l'aéroport de Buenos Aires, coup de froid sur le groupe ! 3h45 de vol plus tard, nous redécouvrons une température parisienne (quand même pas celle de ces derniers jours, mais pour nous c'est tout comme !). Environ 8-10 degrés la journée, 4-5 voir moins le soir. Pour la première fois, nous sortons nos polaires, et tout l'attirail qui va avec... Bienvenue à Ushuaia, la terre de feu, ¨el fin del mundo¨ !!
Nous debarquons donc dans un hotel chauffé par de bons vieux radiateurs à gaz ! La ville ne répond pas forcément à l'image qu'on s'était faite de ce lieu mythique, même si bon nombre de personnes rencontrées pendant notre aventure nous avait prévenu de la supercherie ! A Ushuaia, on ne retrouve pas vraiment les décors si beaux du générique de l'émission de Nicolas Hulot. C'est en fait une ville point de départ pour visiter la région.
Quelques maisons colorées viennent relever le niveau, mais nous avons atteri dans une toute petite ville relativement moche - on ne va pas se le cacher - et particulièrement chère.
Ce n'est pas étonnant, la ville joue sur son nom mythique et surtout sur sa localisation, ville la plus australe au monde. Les journées commencent vers 5h30 du matin et se terminent vers 22h30-23h en cette saison ! Assez déphasant !
Nous partons après une après-midi repos, à la conquête du canal de Beagle, ou de nombreux bateaux y ont fait naufrage.
En effet, nous sommes pas loin du cap horn, reconnu pour être l'endroit le plus dangeureux au monde pour nos amis marins, qui y ont laissé d'ailleurs beaucoup de plumes au fil des siècles. Le détroit de Magellan était alors une option pour passer du côté pacifique... pas facile d'accès non plus.
Bref, nous voila à bord du Barracuda, gros bâteau qui navigue depuis les années 70, afin d'admirer la beauté du canal. La mer, les montagnes eneigées, des petits ilôts remplis de vieux loups de mers (les grosses bêbetes... pas les marins échoués), otaries et autres cormorans. C'est magnifique.
Nous nous approchons très près des colonies pour les admirer se chamailler, dormir, nager... et pour les sentir... pas toujours très agréable !!
Le phare del francès que nous avons pu observer lors de notre balade est l'un des emblèmes d'Ushuaia.
Direction ensuite le musée de la ville, installé dans l'ancien pénitencier, qui relate l'histoire de la marine, celle du pénitencier et propose une exposition sympa d'art contemporain. De là, on a pu retracer l'histoire des expéditions pour découvrir ¨le¨ bout du monde.
Enfin, nous avons fait un petit tour sur le glacier local, riquiqui par rapport à ce qui nous attend plus au nord. Mais mettre les pieds dans la neige, alors qu' 1 jours plus tôt, nous nous dorions la pillule à Punta, c'est sympatoche !
Louis-Marie, après une erreur dans le ¨bookage¨de son billet, nous a rejoint un jour plus tard. Nous lui avons réservé la journée de marche dans le parc national de la terre de feu ! Les baies sont maginifiques, la nature est superbe.
La végétation est vraiment belle, mêlant encore une fois mer, montagne et forêt cette fois ci. Nous tombons parfois sur des champs d'arbres morts, assez impressionants et non sans rappeler les paysages de Tasmanie...
... et quelques centaines de mètres plus loin, sur des barrages de castors. On se demande d'ailleurs pourquoi les castors se cassent le derrière à passer leur journée à faire des barrages... quelque chose ne tourne pas rond !
A part ça, nous devons dire que nous sommes un tout petit peu déçus pas la terre de feu. Ce n'est pas forcément ce à quoi nous nous attendions. Mais bon honnêtement c'est quand même très beau. Nous n'avons pas trop le temps de rester plus longtemps, mais disons que nous nous en rappelerons surtout par notre passage du chaud au froid !! (on y va peût être un peu fort, mais c'est presque ça !).
Packtage refait, nous filons vers le nord ! Direction Puerto Natales, au Chili, point de départ du parc mythique Torres del Paine. Il n'y a pas 36 façons de visiter le parc : soit en un jour, mais on voit rien et on fait tout en car avec les touristes, donc ça, c'est niet ; soit en 3 jours ou alors 7 jours. Par manque de temps, nous le faisons en trois jours. Mais ce que nous avons oublié de vous spécifier, c'est que nous le visitons en marchant, et en campant le soir ! Nouvelle expérience pour FredYoStan et leurs amis !
Avant de commencer, petit tour a cheval pour Stan et Yo :
Apres, le camping-car, les auberges de jeunesse, les refuges et 4x4, les squattages dans des maisons ou appart tout confort chez les 3 Pierre (Shangai Koh Samui et Bangkok), nous voici maintenant en mode tente, tapis de sol et sac de couchage, polaire et tout ça à 2 degrés...
En trois jours :
- Nous avons parcouru à pieds une bonne soixantaine de kilomètres dans les montagnes
- Nous n'avons pratiquement pas vu le soleil,
- Nous avons dormi (très peu) deux fois dans les tentes montées à l'arrache
- Nous sommes allé admirer les fameuses Torres del Paine cachées sous un épais brouillard. (après 3.5 heures de marche en montée pour y aller, donc 3.5 heures de marche pour revenir)
- Nous avons été impressionné par le glacier Grey, qui tombe dans le lac. Icebergs en vu !! Droit devant !
- Nous avons pénétré dans la somptueuse vallée del Francès,
- Nous avons pris un catamaran sur un lac turquoise,
- Nous avons mangé des boites de thon (pas à la catalane) sur ses toasts de chips toutes cassées,
- Nous avons joué aux cartes comme des fous, ambiance garantie !
- Nous avons perdus la légèreté de nos jambes,
- Nous avons adoré.
Nous partons ensuite pour un autre lieu myhtique. Pour Stan et Thibault, ca sera le dernier puisqu'ils doivent nous quitter définitivement. 5 mois sont déjà passés...
Donc le lieu mythique en question, ce sont les glaciers, et plus particulièrement le Perito Moreno. Immense glacier magnifique, sur lequel nous avons marché une bonne heure et demi. Malheureusement, le temps n'était encore pas au rendez-vous...
Mais le glacier nous a offert un spectacle magnifique lorsque nous avons assité à la chute de blocs de glace dans l'eau, provocant un bruit impressionnant.
Thibault et Stan doivent maintenant filer à Buenos Aires, 40 heures de bus les attendent. Les trois rescapés, FredYoLm, vont devoir se débrouiller seuls pour dompter la péninsule Valdes et ses centaines de milliers de pinguins !